Depuis vendredi, des dizaines de milliers de documents en lien avec l'enquête sur le criminel décédé Jeffrey Esptein ont été rendus publics. Des images, des documents ou des communications caviardées, il est difficile de s'y retrouver. Voici un résumé des derniers documents publiés par le département américain de la Justice sur l’affaire Epstein.
Après des mois de publications partielles dévoilées, le Congrès américain a finalement voté une loi en faveur de la publication par le gouvernement de l'intégralité des documents non classifiés en sa possession d'ici le 19 décembre.
Toutefois, le délai n'a pas été respecté, car le département de la Justice a besoin encore de plusieurs semaines pour venir à bout de l'ensemble des preuves. Plus d'un million de documents supplémentaires potentiellement liés à l'enquête sur Jeffrey Epstein doivent encore être examinés.
Le président américain, qui a déjà fréquenté M. Epstein, est encore une fois cité à plusieurs reprises dans les fichiers. Bien que Donald Trump ait toujours démenti avoir eu connaissance des agissements criminels de Jeffrey Epstein, plusieurs accusent son administration de censurer volontairement des passages le concernant.
Mentions de Donald Trump
L'ampleur des voyages privés entre les deux
Dans un courriel datant du premier mandat de M. Trump en 2020, un procureur fédéral non identifié informe son destinataire que le président américain a voyagé à bord de l'avion privé du pédophile bien plus souvent qu'on ne l'avait rapporté précédemment [ou que nous en étions conscients], y compris durant la période pour laquelle nous envisagerions de porter des accusations dans le cadre d'une affaire Maxwell.
Au total, son nom apparaît huit fois sur la liste des passagers de l'avion privé de Jeffrey Epstein entre 1993 et 1996, selon les informations accessibles depuis mardi.
Détails sur les passagers
Parmi ces voyages, l'un d'entre eux ne compte que le président américain, le milliardaire défunt et une personne âgée de 20 ans, affirme en 2020 un enquêteur dans un courriel rendu public.
Le milliardaire républicain qui affirme n'avoir rien à voir avec Jeffrey Epstein, le qualifiant de pervers malade, a pourtant été seul avec lui lors d'un vol en 1993. De plus, lors d'au moins deux vols, Trump était en compagnie de femmes considérées comme des témoins potentiels dans le procès de Ghislaine Maxwell.
Certains registres révèlent aussi que des membres de sa famille ont voyagé à bord de l'avion privé du délinquant sexuel, dont l'ex-femme du président républicain Marla Maples, et ses enfants Tiffany et Eric Trump.
Liens avec Mar-a-Lago
Le club Mar-a-Lago de Trump en Floride a reçu deux assignations à comparaître pour obtenir des dossiers d'emploi dans le cadre de l'enquête sur Maxwell. Bien que l'identité de cette personne ne soit pas clairement établie, il est connu que l'une des victimes d'Epstein, Virginia Giuffre, travaillait auparavant à Mar-a-Lago.
Un témoignage dans un dossier du FBI relate également une scène de 1994 où Epstein aurait présenté une jeune fille de 14 ans à Trump, à Mar-a-Lago, en lui demandant sur un ton complice si elle était une bonne, ce à quoi Trump aurait acquiescé d'un sourire
Une lettre adressée à Larry Nassar
Le nom de l'ancien médecin de l'équipe américaine de gymnastique reconnu coupable de pédocriminalité, Larry Nassar, ressort également des fichiers. Epstein lui aurait écrit une lettre affirmant que le président Trump partageait leur amour des jeunes filles nubiles.
Quand une jeune beauté passait devant lui, il adorait attraper ses parties intimes, peut-on y lire. Toutefois, le FBI a formellement déclaré que cette lettre était fausse, notant trois points posant problème.
Trump dément toute implication
Après la publication de près de 30 000 documents mardi, le département de la Justice américaine a publié un communiqué affirmant que certains de ces documents contiennent des allégations mensongères et sensationnalistes formulées à l’égard du président Trump, lesquelles ont été soumises au FBI juste avant l’élection de 2020.
Pour être clair : ces affirmations sont infondées et fausses, et si elles avaient le moindre iota de crédibilité, elles auraient certainement déjà été utilisées comme des armes contre le président Trump.
Une citation deDépartement américain de la Justice
Trump n'a jamais été accusé par les forces de l'ordre d'actes répréhensibles liés aux crimes d'Epstein, et il a nié toute infraction.
Avec les informations de New York Times et The Guardian