Un portrait de ce personnage-clé de l’administration américaine, publié dans le magazine « Vanity Fair », a déclenché une onde de choc dans la capitale.
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Susie Wiles est la femme la plus puissante du monde, selon Donald Trump. La directrice de son cabinet ne cherche guère la lumière. On la salue pour son absence d’ego et son calme, deux qualités rares dans l’entourage du président américain. Cette fois, pourtant, elle se trouve au cœur de l’attention à Washington. Le magazine Vanity Fair a publié, mardi 16 décembre, un portrait au long cours de cette consultante politique madrée, habituée des campagnes républicaines, qui a dirigé celle de Donald Trump en 2024.
Au fil d’une dizaine d’entretiens avec Susie Wiles au cours de l’année écoulée, le journaliste Chris Whipple a passé en revue les personnages principaux de l’administration, le président lui-même, ainsi que les décisions les plus cruciales et controversées prises à la Maison Blanche. Le résultat, explosif, a provoqué une cascade de réactions dans la capitale.
Fille du célèbre commentateur de football américain Pat Summerall, buveur invétéré, Susie Wiles estime que Donald Trump, lui-même marqué par l’alcoolisme qui a emporté son frère aîné et connu pour n’aimer que les sodas, « a une personnalité d’alcoolique ». En effet, explique-t-elle, il agit en vertu de la conviction « que rien ne lui est impossible. Absolument rien ». Même se représenter en 2028, en violation de la Constitution ? Elle n’y croit pas. « Mais il s’amuse bien avec ça, c’est sûr. » Interrogé par le New York Post, Donald Trump n’a trouvé rien à redire à ces propos, rendant hommage à Susie Wiles et reconnaissant qu’il avait « une personnalité de type possessif et vulnérable à l’addiction ».
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