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1 year oldLe Congrès américain a annoncé, jeudi 7 décembre, ouvrir une enquête sur la gestion par trois prestigieuses universités, dont celle d'Harvard, de ce qu'il qualifie d'"antisémitisme endémique" sur leurs campus, où le conflit entre Israël et le Hamas déchaîne les passions.
Les présidentes des universités d'Harvard, de l'université de Pennsylvanie et du Massachusetts Institute of Technology sont sous le feu des critiques depuis une audition au Capitole, mardi, consacrée à cette question.
Plusieurs des universités les plus renommées des États-Unis ont été sommées par des donateurs de condamner clairement des manifestations d'étudiants propalestiniens.
Lors de l'audition, une élue républicaine a assimilé les appels de la part de certains étudiants à l'"intifada" – terme renvoyant notamment à la première révolte palestinienne contre l'occupant israélien – à une exhortation à un "génocide contre les juifs en Israël et dans le monde".
Peu convaincue par les contre-arguments de Claudine Gay, présidente de l'université d'Harvard, qui a défendu la liberté d'expression sur les campus, l'élue Elise Stefanik a exigé sa démission. Cet appel a depuis été relayé par plusieurs personnalités influentes de la classe politique américaine.
Un autre extrait de l'audition, lors duquel les trois présidentes ne répondent pas concrètement à la question de savoir si "appeler au génocide des juifs viole le code de conduite" de leurs universités, était aussi diffusé en boucle sur les grandes chaînes d'information américaines.
"Antisémitisme endémique"
Jeudi, la commission chargée des questions d'éducation à la Chambre des représentants a estimé que les réponses des présidentes d'universités face à ce qu'ils qualifient d'"antisémitisme endémique" sur les campus étaient "inacceptables".
"Les membres de la commission sont profondément préoccupés par leur gouvernance et leur incapacité à prendre des mesures pour offrir aux étudiants juifs le cadre éducatif sûr auquel ils ont droit", a jugé le groupe, aux mains des républicains.
Une enquête a donc été ouverte pour identifier les "manquements individuels et institutionnels" de ces institutions académiques d'élite.
Plusieurs des dirigeantes auditionnées ont depuis publié des communiqués ou des vidéos, contraintes de préciser leurs propos.
"Certains ont confondu le droit à la libre expression avec l'idée que Harvard cautionnerait les appels à la violence contre les étudiants juifs. Je veux être claire : les appels à la violence ou au génocide contre la communauté juive, ou tout autre groupe ethnique ou religieux, sont ignobles", a dit la présidente d'Harvard.
Ces appels "n'ont pas leur place à Harvard et ceux qui menacent nos étudiants juifs devront rendre des comptes", a-t-elle affirmé.
Avec AFP
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