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Bruxelles, Elon Musk et ses « déclarations complètement folles » : le feuilleton d'une amende à 120 millions

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Presque 48 heures après avoir été publié, le message cinglant d'Elon Musk affiche plus de 28.000 commentaires et partagé plus de 46.000 fois. (Photo Vuk Valcic/Zuma/SIPA)
Presque 48 heures après avoir été publié, le message cinglant d'Elon Musk affiche plus de 28.000 commentaires et partagé plus de 46.000 fois. (Photo Vuk Valcic/Zuma/SIPA)

La riposte cinglante d'Elon Musk à l'amende de 120 millions infligée à son réseau social X a fait réagir la Commission européenne, ce lundi.

Par Claude Fouquet

Ce n'est peut-être pas totalement un point de non-retour. Mais cela y ressemble. Ce lundi, la Commission européenne a tenu à réagir aux « déclarations complètement folles » d'Elon Musk. « Cela fait partie de la liberté d'expression que nous chérissons dans l'UE, et qui permet les déclarations les plus folles », a déclaré à la presse la porte-parole de la Commission européenne, Paula Pinho.

En cause, les attaques du patron de xAI, maison mère de X, qui a estimé, ni plus ni moins, que l'UE devrait être purement et simplement « abolie. » Un souhait émis par le patron américain juste après que Bruxelles ne décide d'infliger, vendredi, une amende de 120 millions d'euros à son réseau social X.

Plus de 28.000 commentaires en 48 heures

De fait, si Elon Musk est habitué aux formules à l'emporte-pièce, il n'y a pas été de main morte ce week-end. « L'UE devrait être dissoute et la souveraineté restituée à chaque pays, afin que les gouvernements puissent mieux représenter leur population », a-t-il expliqué samedi au lendemain de l'annonce de l'amende décidée par l'exécutif européen. Avant d'abonder dans le sens d'une utilisatrice comparant l'UE à l'Allemagne nazie et la qualifiant de « quatrième Reich » : « c'est à peu près ça », lui a laconiquement répondu Elon Musk.

Son message initial a rapidement suscité des milliers de réactions et de partages sur le réseau social. Presque 48 heures après avoir été publié, il affiche plus de 28.000 commentaires et a été partagé plus de 46.000 fois.

Elon Musk n'a pas été le seul à dénoncer cette amende. Dès vendredi soir, le vice-président des Etats-Unis, JD Vance, avait estimé sur X que « l'UE devrait soutenir la liberté d'expression au lieu d'attaquer les entreprises américaines pour des futilités. » Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait quant à lui fustigé une amende qualifiée « d'attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers ».

Un compte publicitaire de l'UE fermé

Au-delà des mots, le réseau social d'Elon Musk a aussi répondu par des actes. Un compte publicitaire de la Commission européenne a ainsi été débranché. Officiellement, selon Nikita Bier, chef des produits de X, parce que la commission a réactivé un compte dormant pour exploiter une faille du réseau social et donner plus d'audience à sa décision d'infliger une amende.

L'amende infligée à X vise à punir plusieurs infractions de la plateforme vis-à-vis de ses obligations de transparence au titre du règlement sur les services numériques (DSA). Les autorités européennes estiment que le système de « coches bleues » de X est trompeur, puisqu'il suffit de payer pour obtenir le badge de « compte vérifié » sans qu'un véritable contrôle d'identité mené par la plateforme ne vienne étayer cette pseudo-accréditation.

Résultat: la coche bleue « induit les utilisateurs en erreur sur l'authenticité des comptes » et « contrevient à l'obligation d'interdire les pratiques commerciales trompeuses », expliquait la Commission européenne dans son communiqué de presse.

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