Après avoir pris ses distances avec Trump, en juin, l’entrepreneur se recentre sur ses entreprises pour le plus grand bonheur des investisseurs : Tesla et la voiture autonome, xAI et l’intelligence artificielle, SpaceX et la conquête de Mars…
Par Arnaud Leparmentier (San Francisco, correspondant)
Un tunnel sous le détroit de Béring pour relier la Sibérie et l’Alaska : c’est la dernière idée proposée par Kirill Dmitriev, patron du Fonds souverain russe, qui voudrait en confier la construction à Elon Musk et à sa compagnie de tunnels, The Boring Company. Le Russe, conseiller du président Vladimir Poutine, imagine que le génie de l’entrepreneur américain pourrait faire baisser la facture de 65 milliards de dollars (56 milliards d’euros) à 8 milliards de dollars.
L’homme le plus riche du monde a beau être sorti en juin abîmé de son passage en politique, au département de l’efficacité gouvernementale, le DOGE, du président américain, Donald Trump, haï de la gauche, il continue de fasciner. Surtout pour les projets les plus fous, comme la conquête de Mars, le contrôle du cerveau avec Neuralink ou, donc, cet absurde tunnel. L’infrastructure déboucherait près de Nome, ville des chercheurs d’or d’Alaska, complètement enclavée, distante de 850 kilomètres d’Anchorage, et permettrait, au fond uniquement, de faire passer des troupes militaires, ce qui est le meilleur argument pour ne pas le construire.
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