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Mondial des clubs : la Fifa se félicite de cette "réussite" et prépare l'avenir

Source: France 24::
Juillet 14, 2025 at 12:02
Gianni Infantino, président de la Fifa, portent le trophée du Mondial des clubs en compagnie du président américain Donald Trump, le 13 juillet 2025. © Alex Grimm, Getty Images via AFP
Gianni Infantino, président de la Fifa, portent le trophée du Mondial des clubs en compagnie du président américain Donald Trump, le 13 juillet 2025. © Alex Grimm, Getty Images via AFP

Si la première édition du Mondial des clubs à 32 équipes n'est pas totalement parvenue à faire taire les critiques, la Fifa dresse un bilan très positif. L'instance internationale du football se montre décidée à l'inscrire dans le temps et se projette déjà sur la prochaine édition, en 2029. Sur le plan sportif, cette compétition a pourtant connu ses limites, notamment en raison de l'état de fatigue de nombreux joueurs et des conditions climatiques très difficiles aux États-Unis en plein été.  


Difficile de croire que Donald Trump va nourrir une passion pour le football après la finale du Mondial des clubs à laquelle il a assisté dans le New Jersey, dimanche 13 juillet. Une fois assis en tribunes du MetLife Stadium de Rutherford, le président américain a été conspué par une partie du public, qui a de nouveau manifesté son mécontentement au moment de la remise des prix.

Cette finale entre le PSG et Chelsea a été l'épilogue d'un tournoi très controversé, accusé de surcharger un calendrier international déjà à la limite de la saturation, qui n'a pas totalement fait taire les critiques au terme d'un mois de compétition. Un tournoi pourtant qualifié de "réussite" par Gianni Infantino, président de la Fifa, une instance qui a mis sur la table une dotation d'un milliard de dollars (environ 855 millions d'euros) pour amadouer les clubs, surtout européens.

Cette compétition est "est là pour durer", a lancé samedi Gianni Infantino. "L'âge d'or du football de clubs a commencé. C'est déjà la compétition de clubs la plus réussie au monde", a-t-il même déclaré avec emphase, dans une sorte de tacle appuyé à la prestigieuse Ligue des champions de l'UEFA, précisant que la Coupe du monde avait "généré près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d'euros) de revenus".

Le dirigeant a certes dû se résoudre à une finale 100 % européenne entre le PSG et Chelsea. Mais il a pu compter sur la ferveur des supporteurs sud-américains et les bons résultats des Brésiliens pour damer le pion aux représentants du Vieux Continent, avec en fer de lance le demi-finaliste Fluminense, tombeur de l'Inter Milan, vice-champion d'Europe, en 8e de finale (2-0).

Fort de ses succès sur le terrain et de l'engouement dans le pays, le Brésil s'est d'ailleurs rapidement mis sur les rangs pour accueillir l'évènement en 2029. Preuve que ce Mondial a un avenir, même si Gianni Infantino est resté évasif sur les évolutions possibles de son format et de son mode de qualification, qui a empêché la présence sur le sol américain de plusieurs cadors européens (FC Barcelone, Liverpool, Arsenal,...).

Des températures caniculaires problématiques

Sur le plan strictement sportif, la plupart des formations présentes ont joué le jeu malgré un état de fatigue avancé au bout d'une saison interminable et une motivation à géométrie variable.

Le PSG, dans la foulée de son sacre en C1, avait fait de cette Coupe du monde un objectif majeur et ses joueurs ont maintenu jusqu'au bout leur intensité physique même s'ils ont sombré en finale contre Chelsea (3-0).

Même ambition au Real Madrid, soucieux d'être le premier lauréat de cette nouvelle épreuve pour perpétuer sa légende au terme d'un exercice sans titre important. Mais les Merengue ont subi la loi des Parisiens en demi-finales et ont subi une humiliation de plus (4-0).

"Si vous posez la question aux clubs qui ont participé, tous vous diront qu'ils veulent la jouer à nouveau", a expliqué Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la Fifa.

Le succès populaire de la compétition est lui plus difficile à mesurer. La fréquentation des stades, l'une des grandes inconnues avant le démarrage, a été inégale. Si le nombre de billets vendus est loin d'être ridicule (environ 2,5 millions), le choix d'enceintes immenses, dotées majoritairement de 70 000 à 80 000 sièges, a semblé peu adapté, certaines ayant sonné bien creux.

"Nos chiffres battent des records", a lancé Gianni Infantino samedi, indiquant qu'il "préfér(ait) accueillir 35 000 personnes dans un stade de 80 000 places plutôt que 20 000 dans un stade de 20 000 places".

Le patron de la Fifa a en revanche reconnu que les températures caniculaires observées aux États-Unis constituaient "un véritable problème" à un an du Mondial 2026 coorganisé avec le Mexique et le Canada. Ce phénomène a été d'autant plus marquant que les rencontres ont le plus souvent été programmées à midi ou dans l'après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.

Les pépites de Chelsea, Dembélé conforté, Mbappé frustré

Sur le terrain, plusieurs joueurs ont marqué, pour le meilleur ou pour le pire, la première édition de ce Mondial des clubs à 32 équipes Avec un doublé et une passe décisive en finale face au PSG, Cole Palmer a ainsi été le grand artisan du sacre de Chelsea et a logiquement été désigné meilleur joueur du tournoi.

Son coéquipier Joao Pedro n'aura de son côté pas mis très longtemps pour faire parler de lui sous les couleurs de Chelsea. Une semaine à peine après avoir été transféré de Brighton et avoir débarqué dans la foulée aux États-Unis, l'attaquant de 23 ans a réalisé un doublé en demi-finales contre Fluminense, son club formateur (2-0), pour sa toute première titularisation. Il a ensuite profité d'une offrande de Palmer pour inscrire le troisième but de son équipe en finale. Un joueur à suivre la saison prochaine.

Malgré la défaite du PSG face à Chelsea, l'attaquant français Ousmane Dembélé a conforté sa positon de favori en vue du prochain Ballon d'Or. Il a répondu présent à la Coupe du monde des clubs (2 buts), même s'il a rongé son frein durant le premier tour pour cause de blessure à la cuisse et s'il a été assez transparent en finale.

Considéré au Brésil comme le digne successeur de Neymar, Estevao n'a pas raté à 18 ans son premier grand rendez-vous international avec Palmeiras. Dribbleur hors-pair, capable d'évoluer aussi bien sur un côté qu'au poste de N.10, l'attaquant a ébloui les pelouses américaines avant de filer à Chelsea qui l'a recruté à prix d'or (60 millions d'euros).

Côté déceptions, Kylian Mbappé, auteur d'un seul but, termine une deuxième phase finale d'affilée sur un échec. Victime d'une gastro-entérite sévère, la superstar des Bleus a manqué la totalité du premier tour et n'a retrouvé une place de titulaire avec le Real Madrid qu'en demi-finales, lors de ses retrouvailles avec le PSG. Mais il a été noyé comme le reste de ses coéquipiers par les champions d'Europe parisiens (4-0).

Le capitaine de l'équipe de France a bouclé une première saison frustrante sous le maillot du Real, malgré des statistiques personnelles toujours aussi impressionnantes (44 buts). L'attaquant de 26 ans n'aura finalement rien gagné de significatif (Supercoupe d'Europe, Coupe Intercontinentale) et a totalement échoué, sans doute lui aussi épuisé par un exercice interminable, alors qu'il comptait frapper les esprits aux États-Unis en vue du Ballon d'Or.

Avec AFP

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