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Mondial 2026 : Maroc, Sénégal, Algérie… quelles sont leurs chances après le tirage au sort ?

Auteur: user avatar Dave David Source: www.france24.com
Lors du tirage au sort du Mondial 2026 au John F. Kennedy Center for the Performing Arts à Washington, le 5 décembre 2025. © Patrick Smith, Getty Images via AFP
Lors du tirage au sort du Mondial 2026 au John F. Kennedy Center for the Performing Arts à Washington, le 5 décembre 2025. © Patrick Smith, Getty Images via AFP

Le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 a eu lieu, vendredi, à Washington, avec des destins divers pour les nations africaines engagées. Des chocs attendent des équipes en vue, avec notamment Maroc-Brésil et France-Sénégal. D'autres sélections comme l'Égypte, l'Algérie ou l'Afrique du Sud pourraient tirer leur épingle du jeu dans des groupes homogènes. 

À presque six mois du début du Mondial 2026 (11 juin - 19 juillet 2026), le tirage au sort de la prochaine Coupe du monde a rendu son verdict, vendredi 5 décembre, à Washington. Neuf nations africaines vont prendre part à la plus prestigieuse compétition internationale : le Maroc, le Sénégal, l'Égypte, l'Algérie, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du Sud, le Cap-Vert et le Ghana. La RD Congo pourrait les rejoindre en cas de succès en barrage face à la Jamaïque ou à la Nouvelle-Calédonie.

Le tirage le plus ronflant pour les amoureux de ballon rond est à mettre au crédit des Lions de l'Atlas, des Lions de la Téranga ainsi que des Fennecs : ils affronteront respectivement le Brésil, la France et l'Argentine. "Ce sont trois affiches de prestige", commente Hervé Kouamouo, journaliste spécialiste de football africain. "Mais sinon, dans l'ensemble, les nations africaines s'en tirent plutôt bien au tirage dans ce format inédit à 48 équipes."

Même son de cloche pour le consultant de France 24, Xavier Barret. "Les grosses nations africaines, celles qu'on pensait un petit peu protégées parce qu'elles étaient dans le chapeau 2, tombent sur des gros matches d'entrée", explique le journaliste indépendant au sujet du Maroc et du Sénégal. "Ces sélections africaines vont se retrouver tout de suite à l'honneur et aussi immédiatement sous pression, puisqu'elles vont avoir à se mesurer à des équipes références."

Pas de quoi impressionner pour autant les deux équipes concernées. Le Sénégal rêvera sûrement de rééditer la performance du Mondial 2002, quand il avait remporté une victoire inaugurale (1-0) face aux Bleus. Didier Deschamps se méfie d'ailleurs de cette nation. "Il y a toujours un rapport fraternel avec le Sénégal avec des joueurs binationaux ou passés par la France. Il y aura donc une motivation supplémentaire. C'est une équipe compétitive", a déclaré le sélectionneur après le tirage au sort.

Le Maroc compte, quant à lui, regarder droit dans les yeux le Brésil, comme l'a expliqué le sélectionneur Walid Regragui : "On joue un des favoris d'entrée, et eux, ils joueront aussi un des favoris d'entrée" au Mondial 2026, a-t-il prévenu, alors que les Lions de l'Atlas ont atteint la demi-finale du dernier Mondial.

Des équipes africaines "tout de suite dans le grand bain"

D'autres sélections vont aussi disputer des " affiches intéressantes", comme les énumère Xavier Barret : "L'Algérie contre l'Argentine, championne du monde en titre, l'Égypte contre la Belgique – même si elle est un peu moins performante maintenant –, l'Afrique du Sud en match d'ouverture contre le Mexique, et puis la Côte d'Ivoire contre l'Équateur, deuxième de la zone Amérique du Sud".

Pour le spécialiste, la plupart des nations africaines engagées pour le Mondial 2026 vont donc "se retrouver tout de suite dans le grand bain". Ce qu'a admis Walid Regragui après le tirage au sort, en déclarant : "Je dis toujours que jouer le premier match contre un gros, ça nous fait rentrer dans la compétition, et quoi qu'il arrive, ça va nous faire grandir pour voir ensuite ce qui pourra se passer après".

D'autant qu'exceptés ces matches de prestige, s'extraire de la plupart des poules ne relève pas de la mission impossible pour la plupart des nations africaines. Outre le Brésil, le Maroc (11e au classement Fifa) devra ferrailler face à l'Écosse (36e) et à Haïti (84e), des nations qu'elle devrait dominer sur le papier. Pareil pour le Sénégal : en-dehors de la France, les Lions de la Téranga (19e) affronteront la Norvège (29e) et un barragiste – Irak, Bolivie ou Suriname – largement à sa porté.

"Le Maroc a une grande chance de se de se qualifier pour le second tour. Le Sénégal, c'est aussi une équipe expérimentée qui a démontré une capacité à avoir des résultats en Coupe du monde", estime Hervé Kouamouo. D'autant que pour cette édition du Mondial nouvelle version, les huitièmes meilleurs troisièmes des poules seront qualifiés pour le tour suivant – un 16e de finale, une première dans une Coupe du monde.

Des poules difficiles pour la Tunisie, le Cap-Vert et le Ghana

Pour le reste des équipes africaines, "les groupes sont assez homogènes", selon Xavier Barret. Pour lui, plusieurs nations "ont de belles cartes à jouer" : l'Algérie, l'Égypte et l'Afrique du Sud.

Pour les Fennecs, il faudra affronter l'Autriche et la Jordanie en plus de l'Argentine. L'Égypte, en plus de la Belgique, devra pour sa part jouer contre l'Iran et la Nouvelle-Zélande. L'Afrique du Sud sera opposée au Mexique, à la Corée du Sud et à un barragiste – Danemark, Macédoine, République tchèque ou Irlande.

La Côte d'Ivoire semble, quant à elle, largement favorite face au Petit Poucet sud-américain Curaçao. Mais les deux autre équipes de sa poule seront l'Allemagne et l'Équateur. "Sur un malentendu, cela peut passer pour les Éléphants", estime Hervé Kouamouo.

En revanche, les spécialistes de football africain interrogés par France 24 se montrent beaucoup plus pessimistes sur les chances de la Tunisie, du Cap-Vert et du Ghana de s'extraire de leur poule respective.

"La Tunisie débutera probablement contre la Pologne ou l'Ukraine. Elle est dans un groupe où il y a aussi les Pays-Bas et le Japon, des habitués des phases finales et des matchs à élimination directe, donc ça risque d'être compliqué d'autant que les Aigles de Carthage n'ont jamais disputé une phase finale de Coupe du monde", explique Xavier Barret.

Le spécialiste voit aussi mal le Cap-Vert s'extraire de sa poule : "Il est aussi dans un groupe compliqué avec l'Espagne, favori numéro un pour la victoire finale, l'Uruguay de Marcelo Bielsa qui est une très bonne équipe, et l'Arabie Saoudite d'Hervé Renard qui reste une formation qui a aussi des choses à prouver".

Le Ghana, enfin, "n'a rien à perdre", conclut Xavier Barret : "Il sera dans un groupe avec deux gros favoris, l'Angleterre et la Croatie. Alors ils peuvent s'imposer face à la troisième équipe, le Panama, mais ça risque d'être compliqué derrière."

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