Madrid (AFP) – Cette fois-ci, le talent n'a pas suffi: si souvent sauvé par ses individualités, le Real Madrid, impuissant collectivement, a subi mardi face à Arsenal (3-0) l'une des pires humiliations de son histoire en Ligue des champions et devra réaliser un nouveau miracle au retour pour espérer se qualifier.
Le couperet a fini par tomber. Sur un fil depuis le début de saison, avec une équipe déséquilibrée, minimaliste tactiquement et sans idée de jeu, le Roi d'Europe a sombré, mardi à Londres, concédant au terme d'un naufrage collectif total sa onzième défaite toutes compétitions confondues.
Transparent en seconde période, le géant espagnol, sonné par les deux coups de canon sur coup franc de l'Anglais Declan Rice, a rendu les armes, et aucune de ses stars, Mbappé, Vinicius Junior, Rodrygo et Bellingham, n'était en mesure de sonner la révolte.
"Pour être honnête, c'est vrai qu'ils marquent sur deux coups francs, mais ils auraient pu en mettre davantage. Nous sommes chanceux de nous en tirer seulement avec trois buts de retard", a résumé Jude Bellingham.
"Mais il y a un match retour, on doit s'accrocher à cela. On aura besoin de quelque chose de totalement fou pour y arriver, mais s'il y a bien un endroit où ces choses folles peuvent arriver c'est chez nous (au Santiago Bernabéu, NDLR)", a-t-il ajouté.
Ses coéquipiers et son entraîneur Carlo Ancelotti, ont tous martelé un message similaire: "s'il y a bien une équipe capable de le faire, c'est le Real".
"Difficile de croire au miracle"
Pour le quotidien espagnol AS, "seul un phénomène paranormal", une "remontada" épique dont le Real est devenu le spécialiste, peut désormais éliminer Arsenal.
"Difficile de croire au miracle", cependant, pour le journal Marca, qui parle dans ses pages de "la pire soirée du Real Madrid depuis des lustres". Depuis 2023, précisément, lorsque les Merengues avait reçu une leçon de football du Manchester City de Guardiola (4-0) en demi-finale retour.
Sans réponse face à la performance collective des hommes de Mikel Arteta, les joueurs madrilènes ont, selon Marca, "disparu de la pelouse", voyant "les symptômes aperçus depuis plusieurs semaines s'aggraver":
Un manque clair d'équilibre et de solidarité collective, une équipe coupée en deux, un Vinicius Junior de plus en plus inquiétant...
Bref, un Real sans âme, loin, tellement loin, de sa souveraineté de l'an dernier (triplé Ligue des champions, Liga, Supercoupe d'Espagne, et 2 défaites toutes compétitions confondues).
"Bien sûr, je me sens responsable", a concédé le technicien italien, très critiqué en Espagne et qui pourrait voir son avenir se décider mercredi au Bernabéu. "Pendant 60 minutes nous n'étions pas si mal, mais l'équipe s'est effondrée mentalement et physiquement, et nous n'avons pas su avoir la réaction que nous avons habituellement", a-t-il estimé.
"Si on regarde le match de ce soir, on peut se dire qu'il n'y a quasiment aucune chance. Mais dans le football il se passe des choses imprévisibles. Personne ne s'attendait à ce que Rice marque deux buts sur coup franc, mais il l'a fait", a poursuivi Ancelotti.
"Nous devons y croire, avoir confiance en nous-mêmes, parce que parfois, souvent, il se passe des choses de ce type au Bernabéu", a-t-il conclu.
Difficile de lui donner tort, même si la tâche paraît, cette fois-ci, presque insurmontable, même pour le Real.
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