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Courriels compromettants dans l’affaire Epstein : Larry Summers quitte OpenAI

Auteur: user avatar admin Source: Radio Canada
L’ancien secrétaire au Trésor américain Larry Summers est dans la tourmente en raison de courriels révélant ses liens avec Jeffrey Epstein. (Photo d'archives)  Photo : Getty Images / AFP / MANDEL NGAN
L’ancien secrétaire au Trésor américain Larry Summers est dans la tourmente en raison de courriels révélant ses liens avec Jeffrey Epstein. (Photo d'archives) Photo : Getty Images / AFP / MANDEL NGAN

L’ancien secrétaire au Trésor américain Larry Summers ne siégera plus au conseil d’administration d’OpenAI. Mis au pied du mur après la publication de courriels révélant ses liens avec le délinquant sexuel Jeffrey Epstein, il a annoncé mercredi son départ de cette entreprise connue pour son robot conversationnel ChatGPT.

Je suis reconnaissant d’avoir eu l’occasion de servir, enthousiaste quant au potentiel de cette entreprise et impatient de suivre ses progrès, a déclaré M. Summers dans un communiqué.

Cette figure éminente démocrate est sous le feu des projecteurs depuis la mise au jour par le Congrès américain, la semaine dernière, de ses correspondances étalées sur plusieurs années avec Jeffrey Epstein, qui s’est suicidé en détention en 2019 alors qu’il faisait face à des accusations de trafic sexuel.

Dans ces messages, Larry Summers demande notamment des conseils sentimentaux à M. Epstein, en plus de tenir des propos sexistes sur l’intelligence des femmes.

L’ex-secrétaire au Trésor, de 1999 à 2001 sous le président Bill Clinton, avait rejoint le conseil d’administration d’OpenAI en 2023, dans la foulée du rocambolesque retour de Sam Altman à la tête de cette entreprise après son éviction surprise quelques jours plus tôt.

Retrait de la vie publique

Larry a décidé de démissionner du conseil d’administration d’OpenAI, et nous respectons sa décision , a indiqué le conseil d’administration dans un communiqué publié mercredi. Nous apprécions ses nombreuses contributions et la perspective qu’il a apportée au conseil. 

M. Summers avait déjà annoncé, lundi, qu’il se retirait de la vie publique, disant assumer l’entière responsabilité de [sa] décision malavisée de continuer à communiquer avec M. Epstein.

Il a toutefois affirmé qu’il continuerait d’enseigner l’économie à l’Université Harvard, dont il a été le président de 2001 à 2006.

Larry Summers se tient debout à l'avant de personnes assises qui applaudissent.
Larry Summers a été président de l'Université Harvard de 2001 à 2006. (Photo d'archives) Photo : Getty Images / Darren McCollester

Un enregistrement vidéo publié sur les réseaux sociaux le montre en train de dispenser son cours, mardi, et de présenter ses excuses à ses étudiants pour ses liens entretenus avec Jeffrey Epstein.

Le même jour, le journal étudiant The Harvard Crimson rapportait que l’établissement universitaire avait ouvert une enquête portant entre autres sur les liens entre MM. Summers et Epstein.

Volte-face de Donald Trump

Larry Summers est loin d’être la première personnalité publique éclaboussée par des révélations dans le dossier Epstein. Cette affaire a semé la division au sein même du camp républicain, qui avait généralement fait preuve jusque-là d’une loyauté assidue envers le président Donald Trump depuis sa réélection.

Le nom du président américain figure aussi dans les courriels rendus publics la semaine dernière, dans lesquels il est écrit que ce dernier savait à propos des filles agressées sexuellement et a passé plusieurs heures avec l’une d’entre elles.

La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene s'exprime lors d'une conférence de presse.
Les élus de la Chambre des représentants, républicains et démocrates, ont voté pour un texte pour forcer l’administration Trump à être plus transparente dans l’affaire Epstein. (Photo d'archives) Photo : Getty Images / AFP / DANIEL HEUER

Mardi, le Congrès a approuvé le projet de loi pour la diffusion intégrale des dossiers liés à l’affaire Epstein, à laquelle s’est longtemps opposé Donald Trump.

Le président, qui faisait face à de fortes pressions tous azimuts pour autoriser la publication de ces documents, avait finalement annoncé, dimanche, sa décision de soutenir un vote en ce sens à la Chambre des représentants.

Il montrait depuis quelque temps des signes de tourmente dans cette affaire, allant jusqu’à insulter devant les caméras, vendredi, une journaliste du média Bloomberg qui le questionnait au sujet de Jeffrey Epstein.

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