P. Diddy

Affaire P. Diddy : le rappeur a demandé la grâce présidentielle à Donald Trump

Source: Le Figaro
Auteur: Clara Hidalgo
Octobre 7, 2025 at 10:38
P. Diddy était poursuivi pour avoir forcé des femmes à se livrer à des marathons sexuels appelés «Freak offs». Mario Anzuoni / REUTERS
P. Diddy était poursuivi pour avoir forcé des femmes à se livrer à des marathons sexuels appelés «Freak offs». Mario Anzuoni / REUTERS

Sean Combs, de son vrai nom, a été condamné à plus de quatre ans de prison vendredi 3 octobre après avoir été reconnu coupable cet été de «transport à des fins de prostitution» envers deux ex-petites amies, dont la chanteuse Cassie.


P. Diddy est prêt à tout pour retrouver sa liberté. Et quoi de mieux que de faire appel au président des États-Unis. Donald Trump a confirmé lundi, auprès de la chaîne américaine CNN, que le rappeur avait contacté son administration afin de bénéficier d’une grâce présidentielle. «Beaucoup de personnes m’ont demandé des grâces, y compris Puff Daddy (surnom avec lequel P. Diddy s’est fait connaître)», a déclaré le locataire de la Maison-Blanche devant les caméras dans le bureau ovale, sans préciser quand cette demande a été formulée. En août dernier, l’une des avocates de Sean Combs, de son vrai nom, avait affirmé au micro de cette même chaîne de télévision que l’équipe chargée de la défense du puissant producteur de hip-hop avait «pris contact et eu des conversations (avec l’administration Trump) au sujet d’une grâce (présidentielle)». Cette demande faisait suite au dénouement inattendu de son procès survenu le 2 juillet, durant lequel il était poursuivi pour avoir forcé des femmes à se livrer à des marathons sexuels appelés «Freak offs».

Après huit semaines d’audiences surmédiatisées, P. Diddy avait été acquitté des plus lourdes charges retenues contre lui - «trafic sexuel» et «association de malfaiteurs» - pour lesquelles il encourait la prison à perpétuité. Le rappeur avait néanmoins été reconnu coupable de «transport à des fins de prostitution» envers deux ex-petites amies (la chanteuse Cassie et une femme qui a utilisé le pseudonyme «Jane») et risquait tout de même jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.

Lors du prononcé de la peine, vendredi 3 octobre, Sean Combs a finalement été condamné à 50 mois de prison - soit quatre ans et deux mois - ainsi que d’une amende de 500.000 dollars, sachant qu’il a déjà purgé un peu plus d’un an de sa peine, depuis son incarcération en septembre 2024. Les procureurs fédéraux avaient requis 11 ans de prison, tandis que les avocats de la défense avaient plaidé pour seulement 14 mois d’emprisonnement, suivis d’une liberté conditionnelle et accompagnée d’obligations de soins. Insatisfait, P. Diddy a indiqué, part le biais de ses avocats, qu’il comptait faire appel, dénonçant une condamnation «inconstitutionnelle».

«Ça rend les choses encore plus difficiles à faire»

La grâce présidentielle apparaît donc comme la solution la plus rapide pour obtenir une libération avant les fêtes de Noël, comme le souhaitait la star du rap déchue. Or, Donald Trump pourrait bien ne pas lui accorder cette faveur. Le président américain s’est montré réticent et rancunier à l’égard de P. Diddy, lors d’une interview accordée à la chaîne Newsmax, en août dernier. «J’étais très ami avec lui. On s’entendait très bien et il semblait sympathique. Mais quand je me suis présenté aux élections, il s’est montré très hostile. Nous sommes des êtres humains, n’est-ce pas ? (...) Et nous n’aimons pas que des événements viennent perturber notre jugement. (...) Il fait des déclarations catastrophiques, je ne sais pas, c’est plus difficile. Ça rend les choses encore plus difficiles à faire», avait-il expliqué.

Donald Trump fait référence à des propos tenus par Sean Combs quelques mois après sa première élection en 2017, puis lors de sa campagne en 2020. Le rappeur, qui s’est longtemps engagé pour inciter les jeunes et la population noire à aller voter, avait déclaré lors d’un entretien au Daily Beast : «On s’en fiche complètement de Trump.» Les deux hommes s’étaient pourtant côtoyés, notamment lors des emblématiques soirées blanches organisées par P. Diddy. En 2020, le producteur s’en est pris, une nouvelle fois, au candidat républicain, affirmant que «les hommes blancs comme [Donald] Trump doivent être bannis. [Sa] manière de penser est dangereuse», alors qu’il lançait son parti politique noir, Our Black Party, en plein mouvement Black Lives Matter après la mort de George Floyd en mai 2020.

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