Donald Trump a allongé, mardi, la liste des ressortissants étrangers interdits de séjour aux États-Unis qui comprend désormais les citoyens syriens, burkinabè, maliens ou bien encore palestiniens. Un précédent "travel ban", annoncé en juin, visait déjà les ressortissants de douze pays.
Donald Trump ajoute de nouveaux noms sur sa liste de pays indésirables. Le président américain a étendu, mardi 16 décembre, les interdictions d'entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept autres nations, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens, a annoncé la Maison Blanche.
Le président Trump "vient de signer une proclamation restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des États-Unis", a-t-elle indiqué dans l'un de ses comptes sur les réseaux sociaux.
Les nouveaux pays concernés par l'interdiction totale sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que deux autres pays, le Laos et la Sierra Leone, se voient passer de restrictions partielles à totales, selon la proclamation du président Trump.
Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.
S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre du pays.
Des exceptions, notamment pour les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux"
L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".
La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des États-Unis".
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux États-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.
Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche. De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des États-Unis.
Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".
En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).
En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfecit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet État d'Asie centrale. Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.
Avec AFP