Haiti

Haïti remplace son premier ministre, six mois seulement après son entrée en fonction

Auteur: Associated Press Source: Radio Canada
Novembre 11, 2024 at 13:45
Le premier ministre intérimaire d'Haïti, Garry Conille, n'aura tenu en poste que six mois.  Photo : Reuters / Ralph Tedy Erol
Le premier ministre intérimaire d'Haïti, Garry Conille, n'aura tenu en poste que six mois. Photo : Reuters / Ralph Tedy Erol

Le conseil de transition créé pour rétablir l'ordre démocratique en Haïti a signé dimanche un décret renvoyant le premier ministre intérimaire, Garry Conille, et le remplaçant par Alix Didier Fils-Aimé, un homme d'affaires qui avait déjà été pressenti pour le poste.

Le décret, qui doit être publié lundi, a été communiqué à l'Associated Press par une source gouvernementale.

Cette décision marque une nouvelle étape dans un processus de transition démocratique déjà difficile pour Haïti, qui n'a pas organisé d'élections démocratiques depuis des années, en grande partie à cause de la montée en flèche de la violence des gangs qui sévissent dans ce pays des Caraïbes.

M. Fils-Aimé est l'ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie d'Haïti et a mené en 2015 une campagne infructueuse pour le Sénat.

 

L'homme d'affaires a étudié à l'Université de Boston et a été considéré comme un candidat du secteur privé pour le poste avant que M. Conille occupe le siège.

M. Conille, fonctionnaire de longue date ayant travaillé avec les Nations unies, a été premier ministre pendant seulement six mois.

Querelles intestines

Le conseil de transition a été créé en avril, avec pour mission de choisir le prochain premier ministre et le prochain gouvernement d'Haïti, dans l'espoir qu'il contribuerait à apaiser la tourmente. Toutefois, le conseil a été miné par la politique et les querelles intestines, et a longtemps été en désaccord avec M. Conille.

La semaine dernière, des organisations telles que l'Organisation des États américains ont tenté, en vain, d'arbitrer les désaccords afin de sauver la fragile transition, selon le Miami Herald.

Le processus a subi un nouveau coup dur en octobre, lorsque trois membres du conseil ont été accusés de corruption par des enquêteurs alléguant qu'ils avaient demandé 750 000 $ de pots-de-vin à un directeur d'une banque gouvernementale pour assurer son poste.

Les mêmes membres accusés de corruption, soit Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles, ont été parmi les signataires du décret. Seul un membre du comité, Edgard Leblanc fils, ne l'a pas signé.

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