Plus d'une semaine après le vol rocambolesque de joyaux de la couronne de France au musée du Louvre, la procureure de Paris a affirmé que les deux hommes interpelés ont partiellement reconnu les faits et vont être présentés à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen.
Les deux hommes interpellés samedi pour le casse du musée du Louvre ont "partiellement reconnu les faits", a indiqué mercredi 29 octobre la procureure de Paris, Laure Beccuau, lors d'une conférence de presse.
"Ils sont actuellement en cours de présentation devant les" juges d'instruction en vue de "leur mise en examen pour les infractions de vol en bande organisée, faisant encourir la peine de 15 ans de réclusion criminelle", et pour "association de malfaiteurs", faisant encourir la peine de 10 ans en prison, a-t-elle précisé. Ils seront ensuite présentés devant un juge des libertés et de la détention. Leur placement en détention provisoire a été requis par le parquet, a-t-elle ajouté.
Ces deux hommes "sont soupçonnés d'être ceux qui ont pénétré dans la galerie d'Apollon pour s'emparer de bijoux", a décrit la procureure. L'un est âgé de 34 ans, de nationalité algérienne, vivant en France. Le deuxième suspect est âgé de 39 ans, réside à Aubervilliers, en région parisienne, où il est né. Ils étaient tous deux connus des services de police.
L'un a été arrêté samedi à l'aéroport de Roissy, alors qu'il s'apprêtait à se rendre en Algérie sans billet de retour pour la France. Le deuxième suspect a été interpellé le même soir à proximité de son domicile.
Les bijoux pas encore retrouvés
Les bijoux ne sont "à l'heure où je vous parle pas encore en notre possession", a déclaré Laure Beccuau, ajoutant : "Je veux garder l'espoir qu'ils seront retrouvés."
"Contrairement à ce qui circule dans certains médias, rien ne permet à ce stade d'affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d'une complicité quelconque au sein du musée", a insisté la procureure de Paris.
La couronne d'Eugénie, que les malfaiteurs "ont laissé tomber au cours de leur fuite", a pu "être récupérée" par les enquêteurs, a rappelé Laure Beccuau. Mais, selon elle, la directrice du Louvre a fait savoir "combien il serait délicat" de la restaurer.
Si les enquêteurs ont pu identifier "avec certitude l'implication de quatre malfaiteurs", ils n'excluent pas la possibilité d'"un niveau plus large, avec un commanditaire, voire les personnes susceptibles d'être destinataires", a conclu Laure Beccuau.