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Israël devient le premier pays à reconnaître officiellement l’État du Somaliland

Une femme qui attend pour voter lors de l'élection présidentielle au Somaliland brandit le drapeau du pays, le mercredi 13 novembre 2024.  Photo : Associated Press / Abdirahman Aleeli
Une femme qui attend pour voter lors de l'élection présidentielle au Somaliland brandit le drapeau du pays, le mercredi 13 novembre 2024. Photo : Associated Press / Abdirahman Aleeli

Les États-Unis et Israël avaient contacté le gouvernement du Somaliland il y a quelques mois pour discuter de l'utilisation de leur territoire comme destination potentielle pour accueillir les Gazaouis dans le cadre du plan d'après-guerre proposé par M. Trump.

Pour la première fois depuis son indépendance autoproclamée de la Somalie en 1991, le Somaliland est reconnu officiellement par une autre nation.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé vendredi la reconnaissance officielle de l'État indépendant et souverain du Somaliland sur son compte X.

En collaboration avec le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Sa'ar, et le président de la République du Somaliland, nous avons signé une déclaration commune et mutuelle.

Une citation deBenyamin Nétanyahou, premier ministre d'Israël

Benyamin Nétanyahou dans son bureau, sourire aux lèvres.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou a annoncé vendredi la reconnaissance officielle de « l'État indépendant et souverain » du Somaliland sur son compte X.  Photo : @netanyahu / X

De son côté, le président du Somaliland, Abdirahman Mohamed Abdullahi, a déclaré que cette reconnaissance marque le début d'un partenariat stratégique qui favorise les intérêts mutuels, renforce la paix et la sécurité régionales et apporte des avantages communs à toutes les parties prenantes.

Cet accord comprend aussi l'ouverture d'ambassades dans les deux pays. D'ailleurs, M. Nétanyahou a invité le président somalilandais à une visite officielle en Israël.

Le Somaliland contrôle le nord-ouest de l'ancienne colonie britannique, qui correspond aujourd'hui au nord de la Somalie, à l'extrême orient de la Corne de l'Afrique. Quant à elle, la Somalie considère le Somaliland, comme un de ses territoires.

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L'Égypte s'est jointe à la Turquie, à la Somalie et à Djibouti pour condamner la reconnaissance par Israël du Somaliland comme État indépendant vendredi. Les chefs de la diplomatie des quatre pays se sont entretenus par téléphone après l'annonce israélienne, affirmant leur plein soutien à l'unité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Somalie.

Le territoire fonctionne de manière autonome depuis, avec sa propre monnaie, ses propres forces de l'ordre (armée et police) et son drapeau national, et il se démarque des autres pays de la région par la stabilité qu'il met de l'avant depuis des années afin de prouver sa capacité à exister comme État.

D'un point de vue géopolitique, le Somaliland est un territoire stratégique, situé face au golfe d'Aden et du Yémen, une artère économique mondiale importante.

Quels motifs?

Cette reconnaissance est accordée dans le cadre des accords d’Abraham, une initiative du président américain, Donald Trump, qui cherche à nouer des liens diplomatiques, sécuritaires et économiques entre Israël et d'autres pays du Moyen-Orient.

Le premier ministre d'Israël a annoncé qu'il soumettrait au président américain la possibilité pour l'État du Somaliland de signer les accords d'Abraham.

Depuis le mois février, l'administration Trump et le gouvernement israélien discutent avec les dirigeants de trois pays de l'Afrique de l'Est : le Soudan, la Somalie et le Somaliland.

En mars, un responsable américain impliqué dans le dossier avait confié à l'Associated Press que les États-Unis menaient des discussions discrètes avec le Somaliland sur une série de domaines dans lesquels ce dernier pourrait aider les États-Unis en échange d'une reconnaissance.

Ils cherchaient un accord afin de trouver une terre d'accueil pour les millions de Gazaouis frappés par la guerre entre le Hamas et Israël, dans le cadre du plan proposé par Donald Trump. Le plan initial des États-Unis pour l'après-guerre à Gaza prévoyait déplacer toute la population du territoire palestinien en échange d'une compensation financière.

Donald Trump et Benyamin Nétanyahou se serrent la main.
Donald Trump et Benyamin Nétanyahou ont dévoilé un plan en 20 points visant à arrêter la guerre à Gaza le 30 septembre dernier. (Photo d'archives) Photo : Getty Images / AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

Le plan de paix qui a finalement été accepté par les deux parties indique que personne ne sera contraint de quitter Gaza, et ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et libres de revenirNous encouragerons les gens à rester et leur offrirons la possibilité de construire une Gaza meilleure, est-il précisé.

Par ailleurs, une rencontre entre MM. Trump et Nétanyahou est prévue d'ici peu pour faire le point sur la situation à Gaza.

Avec les informations de Agence France-Presse, Al Jazeera et Associated Press

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