Ces troupes doivent aider les effectifs de la police aux frontières à « maintenir la sécurité à la frontière sud », a précisé dans un communiqué le commandement militaire américain pour l’Amérique du Nord.
L’armée américaine a annoncé samedi 1er mars le déploiement prochain de près de 3 000 militaires supplémentaires à la frontière avec le Mexique, portant à environ 9 000 le nombre de soldats mobilisés sur place pour la lutte contre l’immigration clandestine, érigée en priorité par l’administration Trump.
Ces troupes doivent aider les effectifs de la police aux frontières à « maintenir la sécurité à la frontière sud », a précisé dans un communiqué le commandement militaire américain pour l’Amérique du Nord (Northcom).
Les militaires « ne vont ni conduire ni être impliqués dans le blocage (de migrants) ni dans des opérations d’expulsions », mais seront chargés de missions de surveillance, de soutien administratif et d’aide à la logistique, avec notamment davantage de capacité de transport aérien, relève le communiqué.
« Plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays »
« Ces déploiements vont apporter de l’agilité et du soutien supplémentaire pour s’attaquer au flux de migrants illégaux et de drogue à la frontière sud », a déclaré le général Gregory Guillot, commandant du Northcom, cité dans le communiqué.
Donald Trump avait déjà, deux jours après son arrivée à la Maison Blanche, ordonné le déploiement de 1 500 militaires supplémentaires à la frontière avec le voisin mexicain. Il l’accuse de ne pas en faire assez contre l’immigration illégale et l’importation vers les Etats-Unis de fentanyl, un puissant opioïde qui fait des ravages dans le pays.
Durant la campagne électorale, le républicain a accusé les migrants d’être des « criminels » qui « empoisonnent le sang » des Etats-Unis et a promis de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire du pays ». Quelque 11 millions de sans-papiers résidaient aux Etats-Unis en 2022, selon la dernière estimation en date du ministère de la Sécurité intérieure.
La police aux frontières américaine dit avoir mené, à la frontière avec le Mexique, environ 8,8 millions d’interpellations de migrants en situation irrégulière, dont certains plusieurs fois, au cours des quatre ans du mandat de Joe Biden. Ces interpellations ont connu un pic fin 2023 avant de nettement baisser en fin de mandat. Au premier jour de son retour au pouvoir, Donald Trump a signé un décret déclarant l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique.
Par Le Nouvel Obs avec AFP
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