DÉCRYPTAGE - Alors que les négociations patinent, les frappes visant les civils se multiplient. Sur le front, Kiev montre des signes inquiétants d’essoufflement.
Ukraine
DÉCRYPTAGE - Alors que les négociations patinent, les frappes visant les civils se multiplient. Sur le front, Kiev montre des signes inquiétants d’essoufflement.
Le président américain a annoncé lundi, à l’issue d’un entretien avec son homologue russe, que la Russie et l’Ukraine allaient entamer “immédiatement” des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu, tout en se montrant réticent à l’idée d’accentuer la pression sur Moscou. La presse européenne y voit le signe d’un désengagement de Washington dans le dossier ukrainien.
Le président russe s’est dit prêt, dimanche 11 mai, à reprendre les discussions avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, en Turquie. Moscou n’a en revanche pas répondu directement à la demande de cessez-le-feu des dirigeants Européens, réunis samedi à Kiev.
Au lendemain de la démonstration de force diplomatique de Vladimir Poutine sur la place Rouge, les dirigeants européens se sont réunis à Kiev pour exiger de la Russie un cessez-le -feu inconditionnel de trente jours et menacé de nouvelles sanctions économiques.
D’après la présidence russe, Poutine a annoncé la trêve du 8 au 10 mai « pour des raisons humanitaires ».
At least 4 people killed by Russian attacks across Ukraine, officials say
REPORTAGE - Une attaque massive a visé treize sites de la capitale, faisant neuf morts. Les systèmes antiaériens peinent à suivre, et les appels de Kiev à ses alliés restent sans réponse.
Trump entend conclure dans les jours à venir une «paix», qu’il désigne comme étant «entre Kiev et Moscou», puisqu’il estime que Washington, ses satellites et l’OTAN sont ici neutres. Pour Karine Bechet-Golovko, après l’échec attendu de la trêve pascale, la Russie doit sortir de ce jeu macabre : le temps de la négociation n’est pas encore arrivé.
Le président Trump et son chef de la diplomatie ont menacé, vendredi 18 avril, de renoncer à la recherche de la paix en Ukraine, au lendemain des pourparlers inédits avec les Européens et les Ukrainiens, à Paris.
Dimanche 13 avril, la ville de Soumy a subi l’une des attaques russes les plus meurtrières de ces derniers mois. Loin de condamner Moscou, le président américain, Donald Trump, a notamment évoqué une “erreur” de la Russie. En Ukraine, l’indignation est palpable.
L’envoyé américain pour l’Ukraine, l’ex-général Keith Kellogg, a suggéré une partition de l’Ukraine sur le modèle “de Berlin après la Seconde Guerre mondiale” pour mettre fin au conflit avec la Russie, révèle “The Times”. En déplacement en Russie, Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump aurait de son côté proposé de donner “la propriété” de quatre régions ukrainiennes à Moscou.
La Chine a dénoncé mercredi des accusations "sans fondement" de Kiev selon lesquelles de nombreux ressortissants chinois combattent au sein de l'armée russe en Ukraine. Une réaction qui intervient au lendemain de l'annonce, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de la capture de deux d'entre eux.
Deux soldats chinois combattant pour la Russie ont été arrêtés en Ukraine, a annoncé mardi sur ses réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accompagnant son message d'une vidéo de l'un des deux soldats. Le chef de l'État a réclamé des explications à Pékin, et une "réaction" des Occidentaux, notamment des États-Unis.
Le président américain a pour la première fois exprimé de la frustration vis-à-vis de Vladimir Poutine alors que les négociations de paix progressent peu.
Près de 30 pays alliés de l’Ukraine se sont réunis, ce jeudi à Paris, pour un sommet destiné à « finaliser » les « garanties de sécurité » à Kiev en cas d’accord de paix, à l’initiative d’Emmanuel Macron.
Selon des experts allemands, la résolution du conflit en Ukraine «ne conduira pas à la paix» et la guerre avec la Russie pourrait commencer dès 2029. La preuve en serait la croissance des effectifs de l'armée russe, ainsi que la présence de structures militaires à la frontière occidentale de la Russie.
Au lendemain d’un appel très attendu entre les présidents russe et américain, le rapprochement entre Moscou et Washington est perçu positivement par la presse russe autorisée, car il replace le pays au centre du jeu diplomatique mondial