Apple arrive à surnager dans le flou technologique de Wall Street. La firme à la pomme a conservé sa place de première capitalisation boursière mondiale après ses chiffres trimestriels, malgré ses ventes décevantes en Chine.
« N'investissez jamais dans quelque chose que vous ne comprenez pas ». Il y a longtemps que le gourou des petits investisseurs, Warren Buffett, a abandonné ses préventions pour vivre avec son temps. Cela ne veut pas dire que Wall Street y voit très clair sur la frontière technologique, et cela profite à Apple. Après la brève panique provoquée par le modèle chinois bon marché d'intelligence artificielle DeepSeek, son action a bien mieux résisté (+6 % sur cinq séances) que celles de Microsoft (-6,5 %) et de Nvidia (-15 %).
Le père de l'iPhone s'affirme à nouveau comme la première capitalisation boursière mondiale (3.500 milliards de dollars environ), tout en évitant de coiffer le bonnet d'âne de la performance depuis début 2024 au sein des « Sept Magnifiques ». Les qualités défensives de son écosystème ont été bien défendues par ses supporteurs, agréablement surpris par la croissance de sa division Services. Malgré la chute sensible de ses ventes en Chine et la lenteur du déploiement de ses nouvelles fonctionnalités d'IA, ils évitent de ressasser la déception autour du casque Vision Pro.
Moins intensif
Les « vieux de la vieille » de la tech se rassurent en se disant que les précurseurs ne sont pas toujours les gagnants. Le modèle d'affaires de la firme à la pomme, moins intensif en dépenses en capital, leur permet surtout de ne pas se mettre le cerveau en compote pour anticiper les retours sur investissement.
A ce niveau de valorisation (32 fois le bénéfice prévisionnel soit 1,5 fois la moyenne américaine), l'inconnue des relations sino-américaines pourrait cependant représenter un sérieux pépin.
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