Sur son réseau social, le patron de Tesla a répondu ce week-end avec des rires et la phrase : « Ils vont perdre la prochaine élection ».
En voilà deux qui ne partiront pas en vacances ensemble. La première dame du Brésil, Rosangela « Janja » da Silva s’est emportée et a insulté Elon Musk, futur membre de l’administration Trump, samedi 16 novembre, à deux jours d’un sommet du G20 à Rio de Janeiro.
Au cours d’une intervention improvisée lors d’un atelier sur la désinformation pendant le G20 Social, un forum réunissant militants et représentants d’ONG et de la société civile, « Janja » a plaidé pour une réglementation des réseaux sociaux. À un moment, semblant perturbée par un bruit, elle interrompt son discours, regarde en l’air puis s’accroupit en riant.
« Je crois que c’est Elon Musk », dit-elle en se relevant. « Je n’ai pas peur de toi non plus. Fuck you, Elon Musk ! » (« va te faire foutre, Elon Musk ») lance-t-elle sous les applaudissements et les vivats. Dans un commentaire sur le compte X de droite Visegrad 24, Elon Musk a répondu avec des rires et la phrase : « Ils vont perdre la prochaine élection ».
Le patron du réseau social X et du constructeur automobile Tesla, nommé par le président élu américain Donald Trump à la tête d’une « Commission à l’efficacité gouvernementale », a une relation compliquée avec le Brésil. X y a été suspendu pendant 40 jours par le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, qui estimait que le réseau social favorisait la désinformation. Elon Musk a accusé à maintes reprises le magistrat de « censure », le qualifiant le « dictateur » et le comparant à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter.
Des conséquences diplomatiques ?
X a finalement obtempéré aux injonctions du juge en supprimant des comptes soupçonnés de désinformation, la plupart étant des sympathisants de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), a payé de lourdes amendes et nommé un nouveau représentant légal. Alexandre de Moraes a finalement levé la suspension le 9 octobre.
« Nous avons déjà un autre problème diplomatique », a commenté Jair Bolsonaro sur X. Un de ses avocats s’est quant à lui interrogé sur les possibles conséquences de l’insulte proférée par l’épouse du président Luiz Inacio Lula da Silva contre un futur membre du gouvernement américain.
« Si le Brésil subit des sanctions de la part des États-Unis à cause de ces déclarations irresponsables et totalement gratuites, que va-t-il se passer ? », a écrit sur l’ancien Twitter l’avocat Fabio Wajngarten, en suggérant que les propos de la première dame constituaient une « incitation à la haine ».
<p>Après la fuite de Bachar al-Assad, l’une des principales questions est de savoir comment mettre la main sur les avoirs et biens mal acquis de l’ex-dictateur...