Par Caroline Sallé
RÉCIT - Baisse du nombre de films produits, sorties en salles incertaines... Alors que les deux géants s’affrontent pour s’emparer du mythique studio, l’industrie américaine du cinéma s’inquiète des conséquences néfastes de ce rachat, quel que soit le grand gagnant.
Témoins résignés, les palmiers fatigués de Sunset Boulevard regardent Hollywood trembler. Depuis la mise en vente du mythique studio Warner Bros cet automne, la panique s’est mise à déferler sur les collines de Beverly Hills comme une pluie torrentielle. L’air y est saturé des mêmes conversations, qu’aucun vent ne dissipe. «Désastre», «péril», «catastrophe», «apocalypse»... Nombreux sont ceux qui assistent, avec effroi, à la bataille de titans en cours pour s’emparer de l’un des derniers joyaux de l’industrie mondiale du divertissement.
Deux prétendants sont en lice. D’un côté, le géant du streaming Netflix, dont la proposition, à hauteur de 83 milliards de dollars, a été acceptée par le conseil d’administration de Warner le 5 décembre dernier. De l’autre, le studio Paramount Skydance, dont la contre-offre hostile, à 108 milliards de dollars, a été rejetée le 17 décembre. Netflix est bien parti pour rafler la mise. Mais les jeux sont loin d’être faits et le chemin qui reste à parcourir est…