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1 year oldTous les témoins cités par le procureur et la défense ayant été entendus, l’heure est venue du réquisitoire de l’accusation et des plaidoiries, qui débuteront mercredi matin devant le tribunal fédéral de Manhattan.
La défense de l’ancienne figure centrale des cryptomonnaies ressort en mauvais état de ces quatre semaines d’audience, son propre témoignage, en conclusion, n’ayant pas produit l’électrochoc attendu.
Mardi, pour finir son contre-interrogatoire, Danielle Sassoon, représentante du procureur de Manhattan, Damian Williams, a, de nouveau, aspergé « SBF » de ses questions fermées en rafale, ne lui laissant quasiment aucune marge de manœuvre.
Après avoir insisté, lundi, sur le décalage entre les nombreuses déclarations publiques de l’accusé et la situation effective de ses sociétés, elle a orienté le projecteur sur sa gestion du risque aux différentes étapes de la saga qui a mené à l’implosion.
« SBF » est jugé pour avoir organisé, à l’insu des clients, l’utilisation, illégale, de fonds déposés sur sa plateforme d’échanges de cryptomonnaies FTX, qui a fait faillite en novembre 2022.
Jusqu’à 14 milliards de dollars ont ainsi été siphonnés pour alimenter les investissements, souvent risqués d’Alameda Research.
« Vous n’avez jamais initié de mesures pour sanctuariser » les fonds déposés par les clients de FTX, a interrogé la procureure, et éviter ainsi qu’ils soient utilisés à d’autres fins. « Je ne me souviens pas avoir donné d’instructions » en ce sens, a répondu le jeune trentenaire.
Mme Sassoon a pressé l’accusé de détailler les dispositions prises lorsqu’il a découvert, à l’automne 2022 selon lui, qu’Alameda devait quelque 8 milliards de dollars à FTX, tirés de comptes de clients.
« SBF » s’est souvenu avoir demandé des explications aux cadres d’Alameda, en réponse de quoi « on m’a dit qu’ils étaient occupés et que je devrais arrêter de poser des questions ».
Un retour dont il s’est contenté, a-t-il reconnu.
L’ex-milliardaire, dont la fortune s’est envolée avec FTX et Alameda, a aussi admis avoir autorisé une série d’investissements réalisés grâce à des fonds de clients de la plateforme, notamment des prises de participations ou pour 35 millions de dollars d’immobilier.
Ces placements n’étaient pas de nature « liquide », c’est-à-dire monétisables aisément en cas de forte demande de retraits de clients de FTX, comme cela s’est produit en novembre 2022.
« Étiez-vous prêt à maximiser le potentiel de réaliser des gains même si cela occasionnait un risque de faillite ? », a demandé la procureure.
« Cela dépend du contexte », a répondu « SBF ».
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