États-Unis. Harvard et Columbia plus que jamais dans le collimateur de Donald Trump

Pour The Boston Globe, il s’agit d’une “escalade extraordinaire” de la part du président Trump dans le bras de fer qui l’oppose à la prestigieuse université Harvard. Le locataire de la Maison-Blanche vient en effet d’imposer à nouveau, mercredi 4 juin, de sévères restrictions aux étudiants étrangers devant étudier à Harvard, en les privant de visa. Il contourne ainsi “une décision de justice rendue la semaine dernière qui suspendait l’interdiction pour la prestigieuse université d’accueillir des étudiants internationaux”, rappelle le quotidien.

Le président américain a cette fois-ci invoqué “ses pouvoirs en matière de sécurité nationale” pour empêcher pendant six mois les détenteurs de visas étudiants d’entrer dans le pays pour étudier à Harvard. Il a également déclaré que le secrétaire d’État, Marco Rubio, examinerait au cas par cas le statut des étudiants étrangers actuellement inscrits dans cette université afin de déterminer si leurs visas doivent être révoqués.

“Mesure de rétorsion illégale”

“Il s’agit là d’une nouvelle mesure de rétorsion illégale prise par l’administration Trump”, a réagi la porte-parole de Harvard, Sarah Kennedy-O’Reilly, ajoutant :

“Harvard continuera à protéger ses étudiants internationaux.”

L’administration Trump a également “brandi une nouvelle arme à l’encontre de l’université Columbia”, poursuit le Boston Globe, en informant la prestigieuse université, elle aussi membre de l’Ivy League, qu’elle pourrait perdre son accréditation car l’établissement avait violé “les lois fédérales antidiscriminatoires, déclenchant ainsi un processus qui pourrait in fine conduire à ce que Columbia se voit privée de toutes subventions fédérales pour ses étudiants”.

Ces nouvelles mesures ont pour but d’accroître encore la pression sur les universités d’élite et de les amener à accéder à une série de demandes visant “à éradiquer ce que le locataire de la Maison-Blanche perçoit comme un biais gauchiste, comme une tolérance à l’égard de l’antisémitisme et comme de la discrimination à l’encontre des personnes blanches et des hommes”, rappelle le quotidien.