Une enquête pour administration de substance nuisible a été ouverte par le parquet de Nanterre. Les deux victimes déclarées, dont l’une a fait un malaise et a été hospitalisée, sont hors de danger.
Un homme muni de gants chirurgicaux et le visage en partie dissimulé par une cagoule. Voilà la description du suspect qu’ont essayé, en vain, de retrouver les policiers ce samedi soir à l’issue du concert du rappeur Kaaris à la Défense Arena. Mais au milieu de 27 500 spectateurs, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. C’est lui, en tout cas, qui aurait piqué au moins deux personnes dans le public, a-t-on appris de source policière.
Le signalement est donné aux alentours de 22h10, environ une heure après le début de la prestation du rappeur de Sevran (Seine-Saint-Denis). Les deux victimes qui se sont signalées assurent avoir été piquées au niveau de la cuisse. Si l’une n’a pas souhaité être prise en charge par les secours - elle est même retournée profiter du spectacle après un passage à l’infirmerie - l’autre a été emmenée à l’hôpital Max-Fourestier de Nanterre (Hauts-de-Seine) par les sapeurs-pompiers après avoir fait un malaise. Son état de santé n’inspirerait pas d’inquiétude pour autant. Une enquête pour administration de substance nuisible a été ouverte.
Aucun incident majeur lors du spectacle
Un gros dispositif policier (section de CRS, équipages de brigade anticriminalité, drone) avait été mis en place pour prévenir tout problème lors de ce concert, qui, globalement, s’est bien passé. À part l’affaire des piqûres, il a toutefois fallu extraire de la salle une dizaine de personnes à la suite de jets de fumigènes. Mais sinon aucun débordement n’a été constaté avant et après le concert qui s’est terminé vers 23h20.
Le phénomène des « piqûres sauvages » a connu son acmé à l’été 2022, alimentant un début de psychose et incitant les organisateurs de grands événements à monter des protocoles spéciaux. Cette année-là, plus de 2 000 plaintes avaient été déposées dans tout le pays. Depuis, si l’on ne dispose pas de chiffres sur le sujet, les affaires de ce type sont devenues rares. En Île-de-France, la dernière connue remonte semble-t-il à juin dernier. Cinq adolescentes avaient déposé plainte pour des piqûres lors de la fête de la musique de Saint-Maur (Val-de-Marne).
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