Droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium : pourquoi la France n’est pas la plus en danger

Il a doublé la mise. Dans un décret entré en vigueur ce mercredi 4 juin et publié la veille, Donald Trump a passé à 50% la surtaxe sur les importations d’acier et d’aluminium. C’est le premier secteur qui a été concerné par les droits de douane, puisque depuis le mercredi 12 mars, les taxes étaient fixées à 25%. En réhaussant à 50% les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis en provenance du monde entier, le président américain cible à nouveau le Canada, le Mexique ou la Chine, mais aussi le Japon, l’Australie, ainsi que le Vieux Continent, à l’exception du Royaume-Uni dont le taux reste à 25%. Ce doublement des taxes intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer ce mercredi le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion avec l’OCDE.

En mars, le but affiché par le locataire de la Maison Blanche était de protéger l’industrie sidérurgique de son pays, qui voyait sa production nationale baisser, confrontée à une concurrence de plus en plus forte, provenant notamment d’Asie. Washington ressuscitait ainsi une mesure déjà appliquée sous le premier mandat du républicain, mais cette fois-ci «sans aucune exception ni exclusion». Une taxation à 25% qui semble-t-il n’a pas été suffisante. «Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, justifie le texte du décret du 3 juin, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale».

Déjà en mars, jugeant ces surtaxes «injustifiées», la Commission européenne avait annoncé qu’elle mettrait en place une série de contre-mesures, des taxes…